Non-fiction « Sarah Vermande
Non-fiction | Traductrice
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Est-il normal que l’on parvienne à envoyer des hommes dans l’espace mais que l’on peine encore à décrire l’organe responsable des orgasmes de 50% des habitants de cette planète ?

Il est grand temps de parler sans tabou et sans honte de la chatte. Clitoris, point G et éjaculation féminine, masturbation, grossesse, IVG, règles, ménopause, infections sexuellement transmissibles, transgenrisme, gadgets plus ou moins fiables destinés à l’hygiène et au plaisir… Tous ces sujets et tant d’autres sont traités dans ce guide indispensable, précisément documenté, clair, inclusif et ludique, qui déconstruit les idées reçues et répond à toutes les questions que vous n’auriez jamais osé poser !

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Vols au crépuscule se présente comme un recueil d’essais entre souvenirs personnels, pensées intimes et descriptions naturalistes de la faune et de la flore. Dans une prose poétique et délicate, mais aussi souvent drôle et espiègle, Helen Macdonald traite d’une grande variété de sujets, de la migration des oiseaux au-dessus des gratte-ciel de New York à sa rencontre inattendue avec un sanglier, en passant par l’étude de la vie nocturne d’une forêt anglaise et le souvenir encore vif d’un terrain vague de son enfance et de l’écosystème fascinant qui s’y déployait. Prenant pour appui la vie sauvage, elle analyse le rapport entre la captivité et la liberté, la nature et le sacré, l’immigration humaine et les migrations aviaires. Elle nous invite également à partager ses plus inoubliables expériences : observer les nids, partir sur les traces d’oiseaux rares, contempler la beauté d’une éclipse totale…
Pétris d’un profond engagement écologiste, ces essais témoignent aussi d’une méditation plus large sur la mémoire, l’amour, la perte, l’espoir et la façon dont nous tâchons de trouver un sens au monde qui nous entoure. Dotée d’une écriture précise et lumineuse, Helen Macdonald parvient à transmettre avec passion son goût pour l’observation, nous offrant un livre généreux, captivant et fondamental.

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Écrit avec une grande élégance, ce texte se présente comme une déambulation dans Sienne, au cœur de la Toscane. Après le succès de La terre qui les sépare, Hisham Matar décide de se rendre pour un mois dans cette ville qu’il a évitée pendant plus de vingt ans et qui, contre toute attente, lui révélera une part de lui-même.
Bien plus qu’un portrait de Sienne, c’est avant tout le récit d’un homme qui marche et se souvient. Rencontres et réflexions en rythment le cours, et la ville devient alors un support à la rêverie et à l’introspection. Ses pensées abolissent la distance et dévoilent une architecture secrète du souvenir, une géographie mentale où Sienne, Rome et Tripoli ne feraient qu’un, et où les disparus seraient à nouveau présents.
Ponctué de tableaux de l’école siennoise, ce livre se présente comme une invitation au voyage et une bouleversante réflexion sur l’art et la littérature, ces élans pleins d’espoir qui nous relient à ceux qu’on aime et offrent un espace où retrouver ceux que l’on a perdus.

« Les considérations de Matar dans cet accueillant petit ouvrage – qui vont donc de réflexions et rêveries sur la peinture, la Peste noire de 1348, les Siennois, à d’autres sur son passé, sa situation actuelle, etc. – mettent très joliment en scène le caractère mystérieusement interrogatif et affectif de l’attention vraie. » Claude Grimal (En attendant Nadeau)

Un « bouleversant voyage intérieur. Absolument singulier et totalement universel. A l’image de l’art siennois. »
Florence Noiville, (Le Monde)

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(iXe, 2015)

«Quand un homme dit “j’aimerais avoir le point de vue féminin sur cette question”, ou encore “les femmes ont vraiment une façon merveilleuse de raisonner”, il est aussi condescendant que le raciste qui s’ignore en affirmant que tous les Noirs ont le sens du rythme.»

La scène se passe en 1965, sur un campus de Pennsylvanie. Par une fraîche matinée de novembre, une jeune enseignante, Pauline Leet, prend la parole devant un parterre exclusivement masculin, composé des étudiants de cette université non mixte. Ils l’ont invitée à parler, elle se saisit de l’occasion et lâche le mot devant l’assemblée médusée : SEXISME.

Il n’existait pas, elle le forge pour dénoncer les privilèges attachés à la condition masculine. Cette création géniale précède de peu l’apparition du Women’s Lib. Entré depuis dans l’usage et dans les dictionnaires, le terme cible précisément la domination qu’il entend combattre, en la nommant.

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(Le Pommier, 2011)

Si Holmes est avant tout un grand détective, il s’est aussi révélé un grand scientifique, qu’il se mêle de poison, de cendres de tabac ou de traces de pneus. E. J. Wagner explore cet aspect fascinant de sa carrière en montrant combien ses enquêtes reposaient sur les dernières découvertes scientifiques de l’époque, notamment dans le tout jeune domaine de la science criminelle (la criminalistique), aux ramifications aussi diverses que la médecine légale, l’expertise des écritures, la balistique, l’analyse des empreintes digitales ou la toxicologie…
Médecin et grand lecteur de faits divers, Arthur Conan Doyle était en effet particulièrement averti des progrès de la police scientifique de son époque ; ses intuitions se sont d’ailleurs souvent avérées fort justes dans ce domaine…
Dans cet ouvrage particulièrement bien documenté, l’auteur part, à chaque fois, d’une citation tirée d’une des aventures de Sherlock Holmes, et en profite pour développer, dans chaque domaine de la police scientifique, l’état de la science à l’époque du Maître et une ou plusieurs affaire(s) ayant défrayé la chronique et ayant été réglées grâce aux connaissances de l’époque. Le livre constitue ainsi une introduction de qualité aux différents domaines de la police scientifique. À noter qu’un chapitre conclusif traitera des outils (principalement génétiques) dont disposerait aujourd’hui Sherlock Holmes pour mener ses enquêtes. L’auteur en sera Patrick Rouger, commandant de police, chef de la division Police Technique au SRPJ de Toulouse.

E. J. Wagner est historienne du crime. Mystery Writers of America, une association très importante aux États-Unis, qui regroupe de très nombreux auteurs et lecteurs de romans policier a, en 2007, distingué La Science de Sherlock Holmes.


(Le Pommier, 2010)

Ce livre ne contient aucune recette pour aider les parents à endormir leurs enfants ou les envoyer dans les meilleures écoles… Mais nous espérons qu’il aidera ceux qui ont des enfants, comme ceux qui n’en ont pas, à prendre la pleine mesure de la richesse et de l’importance de l’enfance, et à comprendre en quoi nous sommes le résultat de cette époque de notre vie.
Les trente dernières années ont opéré une véritable révolution dans la compréhension scientifique que nous avons des bébés et des jeunes enfants. Psychologues et neuroscientifiques ont découvert que la capacité des bébés non seulement à apprendre, mais encore à imaginer, à compatir et à éprouver le monde, dépasse tout ce que nous avions jamais envisagé.
Cette révolution scientifique a, pour la première fois, aux Etats-Unis, conduit certains philosophes à prendre les bébés au sérieux. Assis sur des mini chaises au fond des garderies ou des salles de maternelle, eux aussi ont découvert que les enfants ne sont pas des adultes défectueux ou primitifs qui atteignent progressivement la perfection et la complexité de leurs aînés… Mieux, ils se sont rendus compte que des concepts philosophiques tels que la vérité, la conscience, l’identité, l’amour et la moralité… gagnaient-là une nouvelle jeunesse…
Pour ne prendre qu’un exemple, les bébés et les jeunes enfants ne sont pas les créatures amorales que nous pensions jadis. Même de tout petits bébés présentent une étonnante aptitude à l’empathie et à l’altruisme. Les jeunes enfants savent parfaitement qu’il y a des règles à suivre ; ils savent aussi que ces règles peuvent être modifiées. Cette double capacité pour l’amour et pour la loi – être capable de prendre soin des autres et d’obéir aux règles – explique précisément la combinaison de profondeur morale et de flexibilité qui fait le propre de l’être humain…

Alison Gopnick est professeur de psychologie cognitive et professeur de philosophie associé à l’Université de Californie, à Berkeley. Pionnière en psychologie du développement, elle est déjà l’auteur, au Pommier, de Comment pensent les bébés ?, dans lequel elle formule, avec Andrew Meltzoff et Patricia Kuhl, l’hypothèse selon laquelle les enfants apprennent de la même façon que les scientifiques.


(Le Pommier, 2009)

« C’est l’animal en nous », entendons-nous souvent quand notre comportement a laissé à désirer. Mais pourquoi pas quand il a été exemplaire? Primates et Philosophes tente de répondre en réfléchissant aux fondements biologiques d’une des caractéristiques humaines les plus estimées: la moralité. Une réflexion qui va bien au-delà de l’opposition simpliste entre nature et culture et qui voit l’alliance novatrice de la philosophie et de la biologie au service de l’éthique.
Dans ce livre stimulant, voire provocant, Frans de Waal reproche à la biologie évolutionniste contemporaine sa triste vision du monde naturel et son coup de projecteur sur nos gènes « égoïstes ». En situant l’origine de la moralité humaine non dans l’évolution mais dans la culture, cette tradition scientifique insiste : nous serions moraux par choix et non pas nature.
Fort d’une vie de recherches sur le comportement des primates, de Waal attaque la « théorie du vernis » qui considère la moralité comme une fine écorce recouvrant une nature par ailleurs mauvaise. Il explique comment nous sommes issus de l’évolution d’une longue lignée d’animaux qui s’occupent des plus faibles et établissent entre eux des liens de coopération basés sur des transactions réciproques. S’appuyant à la fois sur Darwin et sur certaines découvertes récentes, de Waal démontre qu’il existe une forte continuité entre les comportements animaux et humains.

Composé de leçons données à l’université de Princeton, l’ouvrage comporte également les réactions de trois philosophes et d’un spécialiste de la psychologie évolutionniste, et la réponse de de Waal, qui clarifie ainsi ce qui différencie les hommes des autres animaux.

Psychologue, primatologue et éthologue, Frans de Waal est l’auteur de nombreux livres comme La politique du chimpanzé et Le singe en nous (Fayard). Au Living Links Center du Yerkes National Primate Research Center, ses travaux redessinent le lien que l’évolution a tissé entre nos proches cousins et nous.


(Le Pommier, 2005)

Loin d’être une page vierge sur laquelle l’adulte a tout à écrire, comme on l’a pensé pendant 2500 ans, le bébé comprend, dès les premières heures de sa vie, un nombre étonnant de choses. Et ce n’est qu’un début !
Nous découvrons ainsi qu’à peine né le bébé a conscience de sa physionomie, qu’à trois ans son cerveau est deux fois plus actif que celui des adultes, nous comprenons enfin pourquoi, jusqu’à l’âge de trois ans, les enfants ne savent pas mentir, ou encore pourquoi nous n’avons aucun souvenir de notre prime enfance alors que les expériences menées par les auteurs prouvent que bien avant un an la mémoire fonctionne déjà…
Un résumé passionnant de trente années de recherche sur les mécanismes d’apprentissage des bébés et des jeunes enfants pour mieux les comprendre et, ainsi, mieux les accompagner dans leur découverte du monde et des autres.

Alison Gopnik est professeur de psychologie à l’Université de Californie à Berkeley. Elle a beaucoup travaillé sur le rapport entre langage et cognition chez les tout jeunes enfants.
Andrew Meltzoff est codirecteur de l’Institut des sciences du cerveau et de l’apprentissage de l’Université de Washington. Ses recherches ont été déterminantes pour les sciences cognitives, les neurosciences et les sciences de l’éducation.
Patricia Kuhl travaille sur l’acquisition et le traitement du langage par le cerveau. Elle est co-directrice de l’Institut des sciences du cerveau et de l’apprentissage de l’Université de Washington.